Le Vrai Mensonge de la Théorie de la Terre Plate
Je tiens tout d’abord à remercier Jeffrey Burton Russell, dont le livre excellemment documenté et basé sur une excellente recherche, “Inventing The Flat Earth, Colombus and Modern Historians”, m’a permis de produire cet article que je partage avec vous. Je vous en fournis un résumé dans cet article que j’ai complété avec ma propre réflexion et travail de recherche.
Introduction
Avec l’avènement de la science moderne et des nouvelles technologies, on pensait que la question de la terre plate était définitivement résolue, mais on assiste depuis quelques décennies à un regain d’intérêt pour cette théorie, et il existe aujourd’hui un lobby extrêmement puissant en faisant la promotion à l’échelle mondiale, The Flat Earth Society. De plus en plus de chercheurs de vérités et d’adeptes des théories du complot se laissent convaincre par cette théorie, mais que valent vraiment les arguments avancés en sa faveur? Quelle est son origine? Quels objectifs sert-elle vraiment et qui se cachent derrière?
Cet article vise à définitivement lever le doute sur la nature de cette théorie avec à la fois des arguments pratiques et vérifiables par tout un chacun, et des arguments historiques retraçant ses véritables origines et promoteurs, ce qui vous permettra d’en mesurer la vraie portée. Et vous allez voir que la théorie de la terre plate n’est pas un simple point de détail, mais a en réalité des répercussions beaucoup plus sérieuses quant à notre vision du monde et guidée spirituelle.
I. Preuves concrètes que la terre n’est pas plate, mais ronde
Commençons par la présentation d’un certain nombre d’arguments physiques et empiriques (dont on peut faire l’expérience soi-même) qui démontrent clairement et sans aucun doute possible, que la terre ne peut pas être plate, mais est bel et bien ronde. Il n’y a nul besoin de connaissances scientifiques avancées ou d’une intelligence supérieure pour appréhender ces arguments et être à même de les vérifier soi-même, mais il faut juste un esprit capable d’avoir sa propre réflexion, qui ne soit pas influencé par ses propres biais, et qui est insensible à la propagande sous toutes ses formes. Les vraies personnes douées d’intelligence sont celles qui font preuves de discernement, et qui savent faire évoluer leurs propres croyances établies au gré des arguments qui leur sont soumis.
1. Corps disparaissant/apparaissant progressivement à l’horizon
Un des arguments les plus parlant prouvant que la terre est ronde est le fait qu’on peut observer à l’œil nu l’apparition et la disparition de corps à l’horizon en fonction qu’ils approchent ou s’éloignent. Une expérience commune est par exemple d’observer le soleil disparaître ou apparaître à l’horizon marin au coucher ou au lever du soleil?
Si la terre était plate, alors le soleil deviendrait de plus en plus petit à l’horizon jusqu’à devenir un minuscule point lumineux, sans jamais se cacher derrière l’horizon. Or, on voit bien à travers ces photos que le soleil demeure de taille raisonnable au moment où il commence à disparaître derrière l’horizon, ce qui prouve bien que la terre a bel et bien une courbure du fait de sa sphéricité.
En réalité, il n’y a pas que le soleil qui permette d’observer ce phénomène à l’œil nu, mais tout corps suffisamment grand pour pouvoir être observéà l’œil nu à l’horizon permet aussi de le faire, comme par exemple un navire, des éoliennes, … ou une ville comme la skyline de la ville de Chicago illustrée dans les photos suivantes.
2. Le fait de voir plus loin en hauteur
Si on se place dans un endroit plat (sans relief), comme par exemple en mer, plus on monte en hauteur, plus on va pouvoir observer des objets distants qu’on ne pourrait pas voir si on était à la surface de l’eau du fait qu’ils soient cachés par la courbure de la terre.
Par exemple, si ce même observateur se place au même point, mais à une hauteur plus grande, il pourrait alors voir une partie de ce gratte ciel qu’il était incapable de voir à la surface du sol, du fait de la courbure de la terre.
L’observateur placé au sommet de cette tour de 100 m peut voir le mât du bateau B de là où il est situé, alors que si ce même observateur était seulement à un hauteur de 10 m, il lui faudrait se rapprocher davantage (au niveau du bateau A) pour être en mesure de voir le mât du bateau B.
3. Les Éclipses lunaires
Selon la théorie de la terre plate, il n’existe aucune explication aux éclipses lunaires étant donné que l’éclipse lunaire se produit lorsque la terre se place entre la lune et le soleil, et que la lune est donc cachée par l’ombre de la terre. Or, dans la théorie de la terre plate, ce cas de figure ne se produit jamais, et rien ne permet d’expliquer les éclipses de Lune.
4. L’Eclairage de la terre
Avec la terre ronde, c’est tout un hémisphère qui est éclairé en même temps par le soleil, ce qui est facilement vérifiable à travers divers observateurs situés à divers endroits de l’hémisphère éclairé.
Alors qu’avec la théorie de la terre plate, il n’y aura jamais tout un hémisphère (si on suppose que la terre est plate, on parlerait plutôt de moitié de disque) éclairé en même temps, mais à peine un quart du disque/globe (en fonction qu’on considère la terre plate ou ronde), ce qui ne correspond pas à la réalité observée.
5. Différentes constellations visibles en fonction qu’on soit dans l’hémisphère Nord ou Sud
Le fait de voir des étoiles différentes en fonction de la latitude à laquelle on se trouve est encore une preuve incontestable que la terre ne peut être plate. En effet, si la terre était vraiment plate, on observerait alors à un moment t, exactement le même ciel, peu importe que l’on se situe à l’hémisphère Sud ou Nord; or, cela n’est clairement pas le cas.
Conclusion
Il existe bien d’autres arguments que je n’ai pas développés dans cet article pour prouver que la terre est ronde et non pas plate, comme par exemple la variation de la durée du jour et des saisons tout au long de l’année, les équinoxes, la nuit et le jour polaire, et le fait que les étoiles se lèvent plus tôt à l’Est que lorsque qu’on se place plus à l’Ouest…etc. Comme vous avez pu le constater, Il n’y a nul besoin de technologies modernes avancées pour pouvoir faire toutes ces observations. En toute époque, tout homme peut procéder à ces vérifications à l’œil nu, ce qui nous pousse à nous demander s’ il a jamais réellement existé un temps où la majorité des hommes pensaient que la terre était plate?
Pourtant, c’est ce que prétend l’Histoire Moderne en disant que jusqu’au Moyen Age, les hommes, en majorité, pensaient que la terre était plate, et ce n’est que grâce à la découverte des Amériques par Christophe Colomb, de l’Héliocentrisme par Corpernic, et du voyage de Magellan autour du monde, que la croyance en la terre ronde a enfin étéétablie. Mais est-ce vraiment la réalité historique où est-ce plutôt une réécriture moderne de l’Histoire?
II. Le véritable mensonge de la Théorie de la Terre Plate
Vous allez voir qu’en réalité le véritable mensonge de la terre plate n’est pas de croire que la terre puisse être plate, mais plutôt de croire qu’il ait jamais existé une époque où les hommes croyaient en majorité que la terre était plate, et je vais vous montrer que cette époque n’a effectivement jamais existé. En réalité, ceux qui pensent aujourd’hui que la terre est plate sont aussi stupides et biaisés que ceux – la très grande majorité des gens aujourd’hui – qui pensent que jusqu’au Moyen Age les hommes croyaient en majorité que la terre était plate. Pour cela, il n’y a qu’à se plonger dans les écrits des grands scientifiques et philosophes ayant vécu jusqu’au Moyen Âge pour réaliser que le consensus général au sein de la population éduquée était plutôt de croire que la terre est ronde. Je ne dis pas pour autant que tous les hommes et scientifiques de ces époques du passé croyaient que la terre était ronde, car à toute époque, y compris de nos jours, il existe et il a toujours existé une petite minorité de gens adhérant à la Théorie de la Terre Plate.
En réalité, la majorité des scientifiques de renommée, tout au long du Moyen-Age et bien avant cette époque, partageaient la croyance que le Terre est ronde, tels Aristote (384-322 av. J.-C.), Ptolomée (100-168), Macrobius (370-430), Martianus (410), …, Roger Bacon (1220-1292), Jean Buridan (1300-1358), Nicole Oresme (1320-1382), Gilles de Rome (1247-1316), … ou Joannes de Sacrobosco (XIIeme siècle) qui dans son “Traité de la Sphère” s’est appuyé sur les écrits d’Al-Farghani, astronome du califat Abasside au IXéme siècle, pour prouver que la Terre est bel et bien ronde.







Bède, dit le Vénérable (672-735), grand historien et scientifique des sciences naturelles du début du Moyen Age, affirmait que la terre était au centre d’un cosmos sphérique, la terre étant un globe qui peut être assimiléà une sphère parfaite étant donné que les irrégularités de sa surface, dues aux montagnes et aux vallées, sont trop petites comparées à sa taille immense. Bède a établi que la terre était “ronde” non pas dans le sens “circulaire”, mais dans le sens d’une balle. Parabole qu’on retrouve dans le Coran dont un des versets dit que la nuit et le jour s’alternent sur terre selon la forme d’une balle. Au IXeme siècle, le plus grand philosophe du Moyen Age, John Scottus Eriugena, était également ferme à ce sujet.
Il a créé les cieux et la terre en toute vérité. Il enroule tel un ballon/يكور la nuit sur le jour, et le jour sur la nuit, et Il a assujetti le soleil et la lune à poursuivre chacun sa course pour un terme fixé. C’est bien Lui le Puissant, le Grand Pardonneur! S39:V5
Le mot “يكور” est de la même famille que le mot “كرة” qui signifie “ballon“, ce qui montre bien que la terre a bel et bien une forme sphérique, ce qui explique pourquoi la nuit et le jour s’enroulent comme autour d’un ballon.
Dans sa traduction en anglais du livre Image du Monde, Mirour of the World, William Caxton (1422-1491) explique:
“le monde est rond comme un ballon, le ciel entourant la terre de tout côté comme l’écorce d’un œuf “
MIROUR OF THE WORLD
On retrouve un autre verset du Coran qui reprend cette même comparaison:
Et quant à la terre, après cela, Il lui a donné la structure d’un œuf S79:V30
En effet, on peut voir que cette comparaison est parfaitement appropriée, étant donné qu’un œuf représente exactement la structure de la terre: le jaune d’œuf pour le noyau en fusion de la terre, le blanc pour la couche de la terre composée de métaux lourds allant de son noyau jusqu’à son écorce, et l’écorce, pour atmosphère protectrice qui entoure la terre. A travers le premier verset cité, Dieu nous donne la forme de la terre: une sphère, et à travers ce deuxième verset, Dieu nous en donne la structure, qui est sous la forme de couches sphériques concentriques.
Alors d’où vient cette fausse croyance moderne que jusqu’au Moyen-Age la communauté scientifique dans son ensemble pensait que la terre était plate, et qui sont ces scientifiques du Moyen Age partisans de cette théorie, qu’on nous présente aujourd’hui comme étant les éminents représentants de leur époque? Ont-ils vraiment dit cela ou a-t-on plutôt détourné leurs écrits pour leur faire dire? L’étude de leurs écrits semble plutôt confirmer la seconde option.
Par exemple, un des encyclopédistes les plus lus du début du Moyen-Age, Isidore de Séville (~560-636) est souvent cité comme un partisan de la terre plate. Il est vrai que son Etymologiae, encyclopédie en vingt livres rédigée vers la fin de sa vie, contient quelques passages qui peuvent prêter à confusion. Mais, dans son Traité de la Nature, il donne une estimation de la circonférence de la terre, ce qui implique que sa véritable croyance était que la terre est ronde.
ISIDORE DE SÉVILLE
Autre exemple, Virgile de Salzbourg, un évêque Irlandais ayant vécu en Autriche au VIIIeme siècle a été réprimandé par l’Eglise pour sa croyance aux antipodes. Or, les historiens et écrivains modernes confondent la question des antipodes avec celle de la sphéricité de la terre, et en donc conclu que celui-ci a été condamné car il affirmait que la terre était ronde, ce qui les a amenéà la conclusion erronée que la croyance des Pères de l’Eglise à cette époque était que la terre est plate. Mais, il n’en est rien , car dans l’ancien monde et le monde médiéval, la définition du terme “antipodes” s’apparente aux terres situées du coté opposé au globe, ou plus communément aux habitants humains des terres situées de l’autre côté de la terre. En effet, la doctrine Chrétienne à l’époque médiévale et avant, s’appuyant sur le fait que tous les hommes descendent d’Adam et Ève, considérait qu’il ne pouvait y avoir d’habitants de l’autre côté du globe, du fait que l’océan soit trop grand pour pouvoir s’y rendre, ou du fait que les zones équatoriales sont trop chaudes pour pouvoir y naviguer. Donc, pour eux, s’il y a des hommes de l’autre côté du globe, ces hommes ne seraient donc pas des descendants d’Adam et Ève, ce qui va à l’encontre de leur doctrine Catholique. Voilà pourquoi Virgile de Salzbourg a été condamné et non pas parce que les Pères de l’Eglise considéraient que la terre était plate, car en réalité, ils n’ont jamais pensé cela.
En réalité, le Christianisme et la Religion en général n’ont jamais été opposés à la Science, mais bien au contraire, la religion a toujours favorisé la Science et la considère d’un bon œil. Les étudiants du Moyen Age apprenaient la géographie comme discipline rattachée à l’astronomie et à la géométrie, deux disciplines faisant partie du Standard Médiéval des “Sept Arts Libéraux”. La vision générale à l’époque Médiévale et précédant cette époque n’était pas d’opposer Science et Religion comme on le pense aujourd’hui, mais ceci n’est qu’une projection des historiens et scientifiques de notre époque. Bien au contraire, la vision commune était de les concilier ensemble: la Religion traitant de la morale et offrant une vision métaphorique du monde physique, et la Science offrant une vision analytique et empirique du monde physique, donc accessible aux sens et à la réflexion humaine. En effet, la science absolue relève du domaine exclusif de Dieu, car seul Dieu connait tous les secrets de la création. Alors que la science des hommes demeure et demeurera pour toujours approximative et sujette à erreur, du fait de l’imperfection inhérente à notre nature humaine, même si la tendance veut qu’elle se rapproche toujours plus de la vérité.
Les pères de l’Eglise n’étaient pas les ennemis de la Science tels qu’on nous les présente aujourd’hui, tout comme les religieux éclairés d’aujourd’hui ne sont pas les ennemis de la science et de la technologie. Ils considéraient plutôt que la forme du cosmos et de la terre n’a pas d’importance quant au fait d’être Chrétien, qui relève plutôt de la morale et de la spiritualité, plutôt que de la philosophie. Par exemple, Jean Damascene (675-749) considérait que “la géographie était une vanité inutile, mais si les philosophes et scientifiques arrivent à montrer que la terre est ronde, qu’il en soit ainsi”. En effet, le vrai croyant se dit: “Qui je suis pour prétendre comprendre la création de l’Univers et de tout ce qui s’y trouve?”, il laisse donc cela à Dieu et se focalise plutôt sur ce qui est à sa portée: comme ce qui attrait à la morale et à ce qui est accessible à l’expérimentation.
JEAN DAMASCENE
Damascene était un partisan des enseignements du grand théologien Orthodoxe de l’Est, Basile de Césarée, appeléégalement Basile le Grand, qui expliquait que la masse du cosmos presse sur le centre de la terre de tous les côtés, et arrivait donc à la conclusion que la terre était probablement une sphère. Pour comprendre la philosophie du croyant en toute époque, il n’y a qu’à voir ce que Basile disait à son audience monastique: “La Bible semble préférer une terre plate, donc, ils devraient simplement se contenter de prier Dieu et le remercier pour sa création, peu importe la forme de la terre”. En réalité, la Bible n’a jamais été un livre de science, mais plutôt un livre allégorique quand il s’agit de science. Seuls ceux qui ont un ego démesuré et qui ne sont en rien guidé par Dieu sont vaniteux au point d’espérer connaître un jour tous les secrets de la création, comme cela est le cas aujourd’hui avec cette humanitéégarée qui prétend pouvoir détenir l’explication des origines de la vie, alors que nous ne sommes même pas capables de creuser plus de 3 kilomètres sous la surface de la terre, tant la chaleur devient insupportable.
Bien que le consensus général auprès de la population éduquée du Moyen Age étaient que la terre est ronde, tout comme c’est le cas aujourd’hui, il existait tout de même des gens pour croire que la terre était plate, et cela s’expliquait la plupart du temps par le fait que cette catégorie de gens ont une lecture littérale et non métaphorique des textes sacrées. Par exemple, dans les Homélies de la Création du Monde de Sévérien, évêque de Gabala (380), celui-ci dit que Dieu n’a pas créé le ciel sphérique comme le disent les philosophes Grecs, mais que le ciel a la forme d’une tente, et que le soleil ne se cache pas à l’horizon pour amener la nuit, mais qu’il s’éloigne à l’extrême nord. Cette croyance trouve sa source dans l’idée que la forme de l’univers serait la même que celle du Tabernacle de Moïse, la tente qui abritait l’Arche d’Alliance.
Autre erreur ayant conduit les historiens modernes à croire que jusqu’au Moyen Age la croyance établie était que la terre est plate, vient des nombreuses cartes du monde datant de cette époque représentant la terre comme étant plate. Or, ces cartes du monde n’exprimaient en rien la supposée croyance populaire que la terre était plate, mais était des mappemondes, comme il en existe aujourd’hui, servant à représenter le monde connu en 2 dimensions. La preuve que ces cartes n’avaient pas de portée scientifique mais purement symbolique, est le fait que les dimensions des territoires étaient délibérément exagérées afin de représenter la suprématie de tel ou tel monarque.
Une autre preuve que ces cartes étaient purement symboliques et que la croyance établie au Moyen Age était que la terre est ronde, est le fait que de nombreux monarques du Moyen Age et avant cette époque étaient représentés avec un globe dans la paume de leur main afin de symboliser leur puissance et leur autorité sur le monde. Voici en exemple un portrait du couronnement de Richard II (1367-1400) dans l’Abbaye de Westminster:
Dans cette autre représentation de Jésus Christ datant du Moyen Age issu du Livre des Heures, on y voit Jésus portant le globe représentant la terre dans sa main, afin de signifier son autorité et son influence sur le monde entier.
Dans cette autre représentation datant de 1375, on peut voir un monarque Malien nommé Abou Bakr II (~1320) portant le globe symbolisant la terre dans sa main, soit plus de 200 ans avant la découverte de Christophe Colomb et la soi disant transition de la croyance en la terre plate vers la croyance en la terre ronde.
Les 2 personnages médiévaux sur lesquels les historiens modernes s’appuient principalement pour étayer leur fausse théorie que jusqu’au Moyen Age les gens considéraient que la terre était plate sont Lactantius (245-325), un païen d’Afrique converti au Christianisme, et Cosmas Indicopleustès, un marchand Grec du VIeme siècle.
CARTE DU MONDE DE COSMAS INDICOPLEUSTÈS
LACTANTIUS
La vision de Lactantius était qu’étant donné que la Révélation est censée prendre le dessus sur tout système de pensée humain, de ce fait, il a adopté une approche des Écritures Sacrées purement littérale, sans considérer leur dimension symbolique, contrairement à Saint Augustin (354-430) ou Jean Chrysostome (344-407) qui eux ont fait la distinction à juste titre entre le fait scientifique et le fait religieux, qui n’ont en réalité aucunement besoin d’être conciliés. Or, les écrits historiques montrent clairement que Lactantius ne représentait en rien la croyance établie de son époque, mais que bien au contraire ses écrits ont été réprouvés par l’Eglise et son oeuvre a été déclaré hérétique après sa mort, preuve que les Pères de l’Eglise ne cautionnaient en rien sa vision, y compris sa croyance que la terre est plate. De plus, contrairement à ce que l’Histoire et les Encyclopédies modernes en disent aujourd’hui, l’oeuvre de Lactantius n’était en rien un plaidoyer pour la terre plate, mais son interprétation littérale de la Bible l’a amené entre autre à dire que la terre était plate parmi bien d’autre mauvaises interprétations, et ce sujet n’est en réalité qu’un point de détail sur l’ensemble de ses écrits. En réalité, il n’existait pas de controverse au Moyen Age opposant les partisans de la terre plate à ceux de la terre ronde. Peu de gens au Moyen Age étaient réellement concernés par la forme de la terre, et la croyance générale au sein de la population éduquée était que la terre est ronde. Donc, faire de Lactantius un chantre de la théorie de la terre plate et dire que sa pensée était partagé par la plupart au Moyen Age est une pure invention des historiens modernes, aveuglés par leurs biais humanistes et farouche opposition à la religion, et par leur sentiment de supériorité par rapport aux époques du passé.
Quant à Cosmas Indicopleustès, bien qu’il croyait vraiment que la terre était plate et que la forme de l’univers était celle d’un tabernacle, son influence sur la société du Moyen Age était quasiment nulle, étant donné que ses écrits sont en Grec et qu’au Moyen Age, les œuvres étudiés étaient en latin. En réalité, Cosmas Indicopleustès a été complètement ignoré jusqu’au IXéme siècle, quand le Patriarche Photius de Constantinople a de nouveau rejeté sa vision. En effet, on ne retrouve aucun commentateur du Moyen Age citant Cosmas Indicopleustès , ce qui montre bien qu’il était complètement marginal au Moyen Age. Les œuvres de Cosmas Indicopleustès n’ont été traduit en latin qu’en 1706, preuve supplémentaire qu’il n’avait absolument aucune influence sur la pensée occidentale médiévale. Donc, de même que pour Lactantius, faire de Cosmas Indicopleustès un des représentants principaux de la pensée commune au Moyen Age est un mensonge éhonté, qui illustre à la fois l’ignorance des historiens modernes et leurs nombreux biais.
III. L’objectif caché du mensonge de la Terre Plate
Lactantius et Cosmas Indicopleustès ne sont pas les “méchants” obscurantistes du Moyen Age opposés à la science que les historiens modernes ont dépeint pour nous, mais ces derniers ont été délibérément caricaturés pour servir de symboles de leur époque, afin d’être utilisés comme des armes contre les Anti-Darwinistes. En effet, pendant des siècles après le Moyen Age, il n’existait aucune controverse quant à la forme de la terre, et les Humanistes, propagandistes des philosophies des lumières, n’allaient pas jusqu’à accuser les Pères de l’Eglise d’affirmer que le terre était plate, car cela n’était clairement pas le cas. Mais, dès les années 1870, Les Humanistes ont commencés à opposer Religion et Science en des termes militaires, tout particulièrement Hume, qui a planté l’idée que Science et Religion était en conflit. Dans le même registre, Auguste Comte (1798-1857) a argumenté que l’humanité luttait laborieusement pour établir le règne de la Science, présenté comme étant le bien, et tout opposant à ce mouvement était et est aujourd’hui perçu comme étant rétrograde, faisant de la religion un mal qui empêche l’Humanité de se développer.
AUGUSTE COMTE
HUME
En réalité, c’est bien tout le contraire: en tout temps, la religion a favorisé la science et lui a servi de mécène, et les théologiens du passé considéraient la Science et la Religion comme 2 visions différentes du monde, ayant des racines différentes, et qu’elles ne devaient en aucun cas être confondues. Par exemple, on en voit l’illustration avec l’apparition de l’islam et la révélation du Coran, qui ont complètement révolutionné la société Arabe préislamique, la propulsant aux avant postes en terme de savoir scientifique, et cela est aujourd’hui reconnu de tous. En effet, la religion relève du fait révélé, et est principalement axée sur la morale et sur la relation avec Dieu et des interactions en société, alors que la science traite un sujet totalement différent, qui est celui de l’étude analytique de la nature par l’observation, l’expérimentation, et revêt donc une dimension pratique plutôt que philosophique et spirituelle comme cela est le cas pour la religion. Faire de la science une religion comme l’ont fait les Humanistes adeptes des lumières, est une erreur incontestable, car la science ne concerne que les éléments physiques, alors que la religion traite principalement de la morale. Inversement, faire de la religion une science analytique ne peut en aucun cas fonctionner, et conduit à l’obscurantisme et à un retour en arrière au niveau de la connaissance, car bien souvent, le fait scientifique est traité dans les livres révélés sous une approche métaphorique. Si on prend le cas du Coran, qui se différencie des précédentes Révélations du fait qu’il aborde un grand nombre de points scientifiques, la science qu’il contient n’est pas destinée à l’étude scientifique, étant donné que la Science de Dieu est parfaite, alors que la science des hommes est imparfaite et sujette à erreur, à l’image de la nature imparfaite inhérente aux hommes. En réalité, Religion et Science se combinent parfaitement, la première dictant les règles spirituelles de l’âme et donnant la direction à suivre pour la science des hommes, alors que la seconde permet aux hommes d’approcher le divin à travers leurs propres sens, étude, et observation, sans jamais pour autant atteindre la perfection. La vraie science, pas celle des humanistes qui n’est qu’une arme érigée pour contrer la Religion, permet donc aux hommes de découvrir les bienfaits de Dieu sur eux, de mieux connaitre Dieu, et d’améliorer leur vie au quotidien en appliquant ce que Dieu leur apprend à travers l’étude et l’observation de sa Création…. le mariage parfait!
La guerre ouverte de la science mise au pas par les Humanistes pour devenir une arme servant à contrer la religion et la Révélation Divine, est déclarée avec John W. Draper (1811-1882), qui est issu d’une famille religieuse et dont le père était un prêcheur Méthodiste itinérant, qui l’a mis dans une école Méthodiste à l’âge de 11 ans.
Arrivéà l’âge adulte, Draper s’est progressivement détourné de la Religion pour adopter la Science comme nouvelle religion, pour ensuite prendre les rennes de l’Université de New York. En 1862, Il publie son livre Histoire du Développement Intellectuel en Europe dans lequel il dénonce la subordination de la Science à la Religion. L’opposition croissante de la Papautéà la pensée libérale humaniste l’a conduit à aller encore plus loin en publiant en 1873, Histoire du Conflit entre la Religion et la Science, combinant le scepticisme Humaniste de Gibbon et le positivisme politique libéral de Comte. Ce dernier livre est d’une grande importance car c’est le premier livre d’une figure influente déclarant officiellement que Religion et Science étaient en guerre. Son livre servira de point de départ pour tout le mouvement qui s’en suivra, reléguant progressivement la Religion aux oubliettes en faveur de la Science et de la pensée libérale. Draper offre une explication dans son dernier livre sur comment la religion selon lui aurait fait fausse route, dont voici un extrait:
L’antagonisme dont nous sommes ainsi témoins entre Religion et Science est dans la continuité de la lutte qui a démarré quand le Christianisme a commencéà détenir un pouvoir politique. Une révélation divine doit nécessairement être intolérante à toute contradiction; elle doit répudier toute amélioration d’elle-même, et considère avec dédain tout ce qui découle du développement intellectuel progressif de l’homme […]. L’histoire de la Science n’est pas un simple registre de découvertes isolées; c’est un récit du conflit entre deux pouvoirs se contestant, la force expansive de l’intellect humain d’un côté, et la compression découlant de la foi traditionnelle et des intérêts de l’Homme de l’autre […]. La Foi est par sa nature inchangeable, stationnaire; la Science est par sa nature progressive; et en fin de compte une divergence entre les deux, impossible à occulter, doit avoir lieu. C’est le devoir de celui qui est éduqué de prendre position, car quand la vieille religion mythologique de l’Europe s’est effondrée sous le poids de ses propres inconsistances, ni les empereurs Romains ni les philosophes de leurs époques n’ont fait quoi que ce soit d’approprié pour guider l’opinion publique. Ils ont laissé les affaires religieuses prendre leur chance, et en conséquence, ces affaires sont tombées entre les mains d’ecclésiastes ignorants et enragés, parasites, eunuques, et esclaves.
HISTOIRE DU CONFLIT, DRAPER, VI-VII
On voit bien que le point de départ pour Draper est sa propre rébellion contre Dieu et le rejet de ses Écritures, ce qui l’a conduit a être aveuglé par ses propres biais. En bon Humaniste adepte de la pensée libérale et des philosophies des lumières, il a cru pouvoir être son propre guide en dehors de Dieu et a adopté la science imparfaite des hommes en tant que Religion plutôt que la Loi Divine. Cependant, il n’a pas tout à fait tort dans ses propos quant au caractère inchangé de la Religion comparé au caractère progressiste de la science. Car, la loi de Dieu est immuable du fait que Dieu est parfait, et par conséquent ne se trompe jamais, et sa Loi demeure donc parfaite du début à la fin. Cela ne devrait en rien surprendre les esprits doués d’intelligence que les lois spirituelles ne changent pas avec le temps, quand on voit qu’il en est de même pour les lois de la physique et du fait qu’elle soit parfaite dès le départ, pourquoi vouloir changer ce qui est déjà parfait? Quant au progressisme de la Science, cela n’est en rien à son avantage, car la Science ne cesse de se désavouer elles-mêmes à travers le temps, réalisant à chaque fois après coup sa naïveté et ses erreurs grossières du fait de la vanité inhérentes de ceux qui l’ont érigé en Religion. On peut en voir l’illustration aujourd’hui, en moins de 50 ans, la science s’est désavouée à de nombreuses reprises, comme par exemple avec la théorie de la relativité ou la supposé limite infranchissable de la vitesse de la lumière, qui se sont en fin de compte avérées fausses, alors que pendant des décennies, faisaient office de vérités scientifiques établies. Ceux, à l’image de Draper, et ils sont la majorité aujourd’hui, qui croient en l’infaillibilité de la Science et qui adoptent la Science comme Religion, n’ont pas fini d’être déçus et trahis par leurs fausses croyances. La Science doit rester à sa place et la Religion à la sienne, et il n’y a pas lieu de les opposer ou d’en favoriser une au détriment de l’autre, mais cela, seuls les esprits guidés par Dieu peuvent le comprendre. Quant aux vaniteux qui refusent de se soumettre à Dieu et qui croient en leur propre divinité, ceux-là seront forcément perdants et leur monde illusoire s’écroulera comme un château de carte d’ici la fin de leur vie, quand Dieu reprendra leur âme et qu’ils verront les anges de Dieu de leurs yeux et qu’ils devront faire face à leurs actions lors du Jugement Dernier.
Le livre de Draper, Histoire du Conflit entre la Religion et la Science, est devenu un best seller de l’International Scientific Series, et il a été imprimé aux Etats-Unis 50 fois en 50 ans, 21 fois en 50 ans au Royaume Unie, et a été traduit à l’international. Les progressistes (les Humanistes adeptes des Lumières) ont suivi les pas de Draper et ont repris son oeuvre dans les manuels scolaires, en faisant une vérité absolue:
La sphéricité de la terre était une doctrine partagée par beaucoup en cette époque (celle de Christophe Colomb); mais cette théorie n’était pas en harmonie avec la pensée religieuse de cette époque, et donc, il n’était pas prudent pour quelqu’un de publier ouvertement ses croyances sur le sujet.
P.V.N. MAYERS “A GENERAL FOR COLLEGES AND HIGH SCHOOLS” (BOSTON ET LONDRES, 1891), PAGE 513
Ce qui est dit dans cet extrait est absolument faux, car à l’époque de Christophe Colomb, il n’existait aucune controverse publique concernant la sphéricité de la terre. Le voyage de Christophe Colomb n’avait pas pour objectif de démontrer que la terre était ronde, mais simplement pour trouver de nouveaux débouchés commerciaux pour la Couronne d’Espagne. En effet, à l’époque de Christophe Colomb, les Turques bloquaient l’ancienne route pour l’Inde et la Chine, alors que les Portuguais cherchaient une route par l’Est contournant l’Afrique, ouvrant de nombreux comptoirs au passage. Il ne restait plus pour Ferdinand et Isabelle, les monarques de l’Empire Espagnol, que d’explorer une nouvelle voie commerciale à travers les mers par l’Ouest afin de soutenir la compétition avec le Portugal. Contrairement au faux personnage de Christophe Colomb créé bien plus tard par les Humanistes (à partir du XIXéme siècle), les motivations de Christophe Colomb n’étaient en rien religieuses, il n’a jamais été le chantre de la lutte de la Science et de la théorie de la terre ronde face aux “méchants” Ecclésiastiques et leur soi disant théorie de la terre plate. En réalité, Christophe Colomb cherchait surtout un financement pour son expédition pour ouvrir une voie commerciale à l’Ouest directement par la mer pour rejoindre les Indes, la voie terrestre étant bloquée par les Turques. Christophe Colomb n’était pas cet homme féru de science et intègre intellectuellement qu’on nous présente aujourd’hui sous l’œil de l’Histoire Moderne, mais a dû faire face à de nombreux refus par le comité formé spécialement à cet effet par la Reine Isabelle, quant à la faisabilité de son expédition vers l’Ouest. Le comble est que Christophe Colomb s’est principalement appuyé sur le savoir de Pierre d’Ailly (1350-1420), un théologien et philosophe, afin de calculer la distance à parcourir pour rejoindre les Indes par la mer. C’est donc grâce aux conseils experts d’un théologien, partisan de la terre ronde, que Christophe Colomb a pu convaincre Isabelle de la faisabilité de son expédition.
On est loin du Christophe Colomb Moderne, féru de science, combattant les Ecclésiastes, et poussant pour son expédition dans l’unique but de montrer que la terre était ronde, chose que tout personne éduquée savait déjàà son époque. Pendant 6 ans, de 1896 à Avril 1892, Colomb a dû sans cesse modifier ses calculs à la baisse pour convaincre le comité formé de scientifiques et de religieux spécialement commandité par la Reine d’Espagne pour évaluer la faisabilité d’une telle entreprise. Pour vous illustrer la malhonnêteté intellectuelle de Christophe Colomb, dans les chiffres présentés au comité qui ont fini par être acceptés, Colomb estime la distance entre les Canaries et le Japon à 4450 km, alors qu’en réalité ils sont séparés de 22’000 km, en d’autres termes, il a estimé son expédition à 20% de sa distance réelle…. Christophe Colomb n’est de loin pas le seul dont le personnage a été romancé afin de servir le combat acharné des Humanistes contre la Religion, mais bien d’autres personnages médiévaux, que je vous ai cités plus haut, ont été tantôt caricaturés s’ils étaient partisans de la Religion, tantôt encensés et dépeints en héros s’ils étaient opposés à la Religion.
Cette parenthèse fermée sur le véritable personnage de Christophe Colomb et le vrai objectif de son expédition, qui était purement commercial, reprenons donc l’étude de la lignée d’Humanistes, propagandistes des philosophies des lumières, dans leur offensive contre la Religion. Après le premier clou enfoncé durablement par Draper, colportant ce mensonge de la terre plate associée à tort aux Pères de l’Eglise, de la fausse opposition entre Science et Religion à l’époque médiévale, et de la fausse affirmation stipulant que la seule vraie vérité est la vérité scientifique et non pas celle Révélée, Andrew Dickson White (1832-1918) a repris l’oeuvre de propagande de Draper et l’a poussé encore plus loin. De même que Draper, White vient d’une famille très religieuse composée de hauts dignitaires Épiscopaux, et a également été envoyé durant son jeune âge dans un internat religieux, enseignement religieux qu’il a détesté et qui a accentué son aversion pour le religieux. White a fondé la première Université séculaire aux Etats-Unis, la Cornell University, et en est devenu le président à l’âge de 33 ans. Alors que l’aversion de Draper était tourné contre les Chrétiens, celle de White y a ajouté les Protestants. Ces derniers ont été dans un premier temps les alliés opportunistes des Humanistes afin de contrer l’Eglise Catholique Romaine et la Papauté, mais cela a fini par les desservir étant donné que leurs alliés de la première heure ont fini par se retourner contre eux. Entre temps, le mensonge de la terre plate associéà l’époque du Moyen Age a été renforcé et est devenu une réalité historique absolue et incontestable, franchissant ainsi une nouvelle étape dans le démantèlement de la Religion au profit des sciences des lumières. White a présenté Cosmas Indicopleustès comme le représentant typique de la pensée de son époque (le début du Moyen Age):
Durant le Moyen Age, certains des hommes les plus proéminents dans l’Eglise se sont consacrés à appuyer [Cosmas] avec de nouveaux textes jetant sur le pavé de nouveaux réseaux de raisonnement théologique
HISTOIRE DE LA GUERRE, WHITE
Comme nous avons pu le montrer plus haut, les écrits de Cosmas était en Grec et n’ont été traduits en latin qu’au XVIIIeme siècle, or la langue utilisée pour les études au Moyen Age était le Latin, preuve que l’influence de Cosmas sur la pensée générale médiévale était nulle. White a aussi dépeint Lactantius comme étant typique de “la grande majorité des premiers pères de l’Eglise”, alors que nous avons bien vu que l’oeuvre de Lactantius a été réprouvée par l’Eglise et déclarée hérétique. Mais, les partisans des lumières n’ont que faire de la vérité, et aveuglés par leurs propres biais, n’ont pas pris la peine de vérifier les informations sur lesquelles ils se basaient, considérant toute information qui va dans leur sens comme étant parole de vérité. White présente Christophe Colomb comme un brave navigateur “en guerre” contre les théologiens ignorants:
Le Combat de Colomb que le monde connait bien: comment l’évêque de Ceuta l’a dépeint négativement au Portugal; comment nombre d’hommes sages d’Espagne l’ont défié avec les citations usuelles des Psaumes, de Saint Paul à Saint Augustin; comment, même après qu’il ait triomphé, et après que son voyage ait considérablement renforcé la théorie de la sphéricité de la terre… L’Eglise, à travers ses plus hautes autorités s’est lamentablement pris les pieds et a persisté dans son égarement…en 1519, la Science a remporté une victoire écrasante. Magellan a fait son célèbre voyage… pourtant, même cela, n’a pas mis fin à la guerre. Beaucoup d’hommes consciencieux se sont opposés à cette doctrine pendant encore 200 ans.
HISTOIRE DE LA GUERRE, WHITE, PAGE 108-109
Nous avons pourtant bien vu que Colomb lui même s’est principalement appuyé sur l’expertise géographique d’un théologien, Pierre D’Ailly, pour convaincre le comité d’experts commandités par la Reine Isabelle de la faisabilité de son expédition, il n’était donc en rien en guerre contre les religieux. Ce récit n’est en réalité qu’une caricature mensongère de la réalité, un scénario fictif écrit de toute pièce traçant l’origine de la transition vers la croyance en la terre ronde à travers des épisodes fictifs romancés, et qui ne correspondent en rien à la réalité des faits: la Découverte de Colomb en 1492, l’Héliocentrisme de Copernic en 1513, et le Tour du Monde de Magellan en 1519 … Or, tous ces épisodes n’ont jamais été là pour montrer que la terre était ronde, chose que toute personne éduquée savait déjàà l’époque médiévale, mais ont uniquement servi àétendre la connaissance du monde connu, et ne faisaient en rien partie d’un conflit opposant la Science à la Religion. Quant à l’héliocentrisme de Copernic, le fait que les astres tournent autour du Soleil plutôt qu’autour de la Terre n’a rien à voir avec la forme de la terre.
Enfin, ultime personnage qui vient définitivement enfoncer le clou de ce mensonge savamment et patiemment érigéà travers des siècles, et qui désormais fait partie intégrante de l’enseignement académique et n’est plus une vérité ouverte à la discussion: Washington Irving (1783-1859), avec son roman Histoire de la vie et Voyages de Christophe Colomb (1828), qui n’a rien d’un livre historique comme il est présenté, mais a tout d’un récit romancé avec un personnage idéalisé et fictif de Christophe Colomb, confrontéà ces stupides ecclésiastes du “Conseil de Salamanque”.
WASHINGTON IRVING
Un nouveau pas a été franchi, Irving ne se soucie même plus de la réalité historique, mais s’est contenté de trouver ses sources dans un certain nombre de livres provenant de la libraire de Madrid, appartenant à son ami Obadiah Rich, collectionneur de livres. Loin du travail d’un vrai historien, Irving s’est contenté de reproduire les extraits de divers livres qui vont dans son sens, sans en vérifier le contenu, y ajoutant ses propres inventions, étant déjà connu pour son talent de romancier. Concernant son récit sur Colomb, principal opus de son oeuvre, Irving reconnait bien volontiers s’être principalement appuyé sur la collection relative au voyage de Colomb de Navarrete (1765 – 1844) , sans même en vérifier les informations:
[…] où que je trouve un document publié par lui (Navarrete), je suis certain de son exactitude, et je ne m’embarrasse pas à examiner l’original.
VIE ET VOYAGES, IRVING
NAVARRETE
Pillant littéralement le travail de Navarrete, Irving en publie en 1824 un livre de plus de 500 pages qui a connu un immense succès, Contes d’un Voyageur, en seulement 21 mois!
Mais, Irving ” n’a tout simplement pas eu le temps, ni le savoir, ni la formation pour faire une telle investigation…sa déclaration finale a été de dire qu’il a transformé l’histoire de Colomb en un travail d’art”
WASHINGTON IRVING: MODERATION DISPLAYED, WAGENKNECHT, PAGE 184
Jeffrey Rubin-Dorky observe concernant le livre d’Irving sur Colomb:
ce n’est pas vraiment “une biographie” du tout, ni on peut qualifier cela d’ “histoire”. Bien qu’il puisse faire cela s’il le désire, étant donné qu’il a eu accès aux nombreux manuscrits que Navarrete a mis des décennies à collecter, Irving n’apporte rien de nouveau à la version standard, quoique souvent contradictoire, des récits de la vie et des voyages qui ont précédés le sien… Le Colomb d’Irving s’apparente plutôt à un travail d’imagination… il embellit, exagère, donne forme et colore les événements et incidents des sources originales… Par moment, Irving semble plus être un auteur de fiction plutôt qu’un historien.
RUBIN-DORSKY, ADRIFT IN THE OLD WORLD, PAGE 221-222
Tous les auteurs traitant du sujet qui s’en suivirent, se sont basé sur l’oeuvre d’Irving, dont Jean-Antoine Letronne (1787-1848), considéré comme un saint séculaire et dont l’influence s’est avérée encore plus grande que celle d’Irving, qui a fini par établir le mensonge de la terre plate et toutes ses implications sur la Religion, comme trivialité académique. L’Histoire Moderne d’aujourd’hui retiendra au final Irving et Letronne comme étant les pères fondateurs du mensonge de la terre plate, et leur oeuvre est aujourd’hui présentée comme vérité historique.
JEAN-ANTOINE LETRONNE
Conclusion
La vraie chronologie des faits concernant le savoir géographique est que dès le IVeme siècle (et certainement bien avant, mais il n’existe pas d’écrits à ce sujet antérieurs à cette époque, ou très peu), les philosophes Grecs ont établi la sphéricité de la terre, les Romains ont ensuite adopté le point de vue des Grecs, et les Pères de l’Eglise et les écrivains du début du Moyen Age, à quelques exceptions près, se sont également accordés dessus. Il est vrai que durant le Moyen Age, les théologiens chrétiens ont montré peu, si ce n’est aucun intérêt à discuter de la forme de la terre. Au début du Moyen Age, l’intérêt pour la science était relativement limité, même si la géographie et l’astronomie faisaient partie des arts standards enseignés, et que cela l’est resté tout au long du Moyen Age. La forme de la terre n’était pas discutés de façon répandue, étant donné que l’attention était plutôt portée sur des questions théologiques. Parmi les gens non éduqués, une variété de croyances circulaient, par contre, parmi les éduqués, il a toujours existé un consensus que la terre était sphérique. Avec le développement du commerce au XVeme siècle, la géographie a pris plus d’importance, mais seulement d’un point de vue pratique, dans le but d’explorer de nouveaux marchés. Le monde éduqué au Moyen Age croyait unanimement à la sphéricité de la terre, et le voyage de Colomb ne prétend en rien prouver que la terre était ronde. L’idée que Colomb a montré que la terre était ronde est donc une pure invention moderne. Mais, cela a préparé le terrain aux Humanistes, et aux Protestants dans un premier temps, pour inventer le mensonge de la terre plate. La controverse de la terre plate est demeurée un non sujet jusqu’au courant du XIXeme siècle, et l’Eglise a peu réagi sur ce sujet, étant donné qu’il n’y avait aucune controverse répandue sur la forme de la terre. C’est seulement quand le mensonge de la terre plate est devenu une réalité historique que les premiers efforts concertés ont cherchéà le disqualifier. Au début, ce sont les écrivains catholiques qui s’y sont attelés afin de défendre leur religion contre la fausse accusation d’avoir soutenu la théorie de la terre plate, et des spécialistes du Moyen Age, qui ne voulaient pas que leur période de prédilection soit perçue comme un Age des Ténèbres. Mais, trop tard, cette invention était déjà profondément imprimée dans l’esprit des gens, et cela est encore plus le cas aujourd’hui. Comment en est-on arrivé là?
Beaucoup d’écrivains, historiens, scientifiques, et chercheurs répètent et propagent souvent, sciemment ou inconsciemment, des erreurs et de mauvaises interprétations. Beaucoup d’entre eux se laissent souvent guider par leurs propres biais plutôt que par les preuves concrètes. Les Historiens, qui de par leur travail sont bien placés pour comprendre que chaque vision du monde est une construction humaine et que les paradigmes de la Connaissance sont précaires et changent inévitablement, que ce soit les visions sous l’angle religieux ou scientifique, oublient souvent qu’il n’existe pas et qu’il ne saurait exister un système préférentiel pour juger de la véracité des autres systèmes. Cet article n’accuse donc pas les auteurs ayant propagé le mensonge de la terre plate d’avoir sciemment tous menti pour arriver à leurs fins, même si nombre d’entre eux se sont aveuglés eux-mêmes de par leur rejet catégorique de la Révélation Divine.
Les partisans de la philosophie des lumières ont écrit l’Histoire moderne, dépeignant l’époque précédant le Moyen Age comme un âge d’or, à contrario du Moyen Age qu’ils ont qualifié d’Age des Ténèbres, un âge intermédiaire, d’où le nom “Moyen Age”, entre 2 âges d’or: Celui des philosophes et des dieux grecs et celui de la Renaissance et des Lumières, période qui se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui. Ages d’or qui font la part belle aux dieux païens et qui placent l’Homme au centre de tout, en faisant son propre Dieu en devenir, en opposition à la croyance en un Dieu Unique et Tout Puissant au centre de toute chose. La Religion a aujourd’hui été noyée au milieu d’une multitude de croyances païennes érigées en modèles pour l’Humanité toute entière, comme on peut le voir dans ce documentaire Netflix en 3 saisons, conscaréà la soi-disant “Religion”, The Story of God. Le présentateur et réalisateur de ce documentaire Netflix, Morgan Freeman, ne cache pas ses sympathies pour les croyances païennes orientales du Tibet, et son mépris et incrédulité emvers la Religion du Livre.
Ce soi-disant Age d’Or des philosophes Grecs et Romains a été idéalisé par les Humanistes, car en réalité, c’est l’inverse qui prévaut. En effet, la Révélation Divine a servi àéduquer les hommes et à les débarrasser du joug des autres hommes pour les placer sous le seul joug de Dieu, à les rassembler sous l’autorité du Seul Vrai Dieu plutôt que sous un florilège de faux dieux païens purement fictifs, et à les guider vers la justice, la vérité, et le vrai savoir, plutôt que les traditions, les pratiques barbares anciennes, et les fausses sciences qui changent en permanence. Le vrai problème de ces Humanistes ou Lucifériens, est qu’ils n’acceptent pas l’autorité de Dieu ni celle de personne, ils sont tout simplement des rebelles, et ils ne veulent pas de la vérité, mais veulent imposer leur propre fausse vérité au monde entier, quitte à mentir et à manipuler les gens des siècles durant… et à force de répétitions et d’opérations de propagande de masse, ils ont bien réussi à convaincre la plupart des gens, en tout cas, ceux qui ne sont pas sous la guidée de Dieu.
A travers le mensonge de la terre plate, l’opposition inventée de la religion face à l’héliocentrisme (ce ne sont pas seulement les pères de l’Eglise qui ne croyaient pas à l’héliocentrisme avant la découverte de Copernic, mais bien la société toute entière, y compris séculaire, et d’ailleurs Copernic lui-même était Chrétien), et l’arnaque de l’Evolution ou le Darwinisme, les Lucifériens qui sont aujourd’hui encore à la tête de ce monde, ont réussi à forger de toute pièce une religion alternative qu’ils ont appelé Science, qui ne cesse de s’écrouler sur elle même, mais qui est en permanence alimentée par de nouveaux mensonges afin de la maintenir à flot. La Religion de Dieu est à l’image de Dieu: parfaite et immuable, et la religion des Lucifériens, la Science des hommes, est à leur image: imparfaite et se reniant elle-même en permanence.
En réalité, ces Humanistes Lucifériens ont fait exactement le même travail de propagande avec la Science qu’ils ont fait avec l’histoire de la Terre Plate: ils ont inventé un récit fictif de l’Histoire de la Science, accordant le mérite des découvertes scientifiques à la seule intelligence humaine, et se servant de ce mensonge pour dépeindre la Religion comme ennemi de l’intelligence et du développement humain. Alors que la vérité est que TOUTES les découvertes scientifiques depuis le début de l’humanité ne sont pas dues à l’intelligence humaine, mais uniquement à la bonté et Miséricorde de Dieu sur nous, qui nous a amené ces découvertes littéralement sur un plateau. En effet, l’Homme n’a rien inventé, mais s’est contenté de recopier la Création de Dieu, et c’est Dieu qui manifeste les phénomènes naturels adéquats au bon moment et à la bonne personne, celle détenant le savoir nécessaire pour pouvoir interpréter ces phénomènes et en tirer un savoir utile pour l’Humanité toute entière. Dieu a toujours procédé de la sorte que ce soit dans le domaine religieux ou scientifique: Dieu récompense ceux qui ont fourni l’effort de recherche nécessaire dans un domaine donnée, et qui ont su être honnêtes intellectuellement, en leur apportant les briques qui leur manquent afin que leurs recherches soient fructueuses et puissent aboutir à des découvertes profitables pour l’Humanité toute entière. Tous les grands scientifiques, religieux ou séculaires, s’accordent à dire que leurs découvertes n’ont pu aboutir que par un “pur hasard de la nature”, “hasard” en réalité manifesté par Dieu, le vrai “hasard” n’existant pas. Il y a la vraie science que Dieu nous apprend et qui est utile pour les hommes, qui se traduit concrètement par toute cette technologie et savoir complexe que nous possédons aujourd’hui, et qui nous facilitent grandement la vie, et cette Science véritable est l’allié de la Religion et la preuve concrète de l’existence et de la Bonté de Dieu envers nous. Et, il y a la fausse science du mensonge des Humanistes Lucifériens, la fausse science du Diable leur maître, qui ne fait qu’égarer les hommes qui y adhérent et les éloigne toujours plus de Dieu et de la vérité, sans leur apporter le moindre bénéfice. Cette fausse science (Evolution, origines de la vie, devenir de l’univers et de l’humanité, sciences liées à la psychologie…) n’a rien d’une science exacte, mais relève de la simple théorie, et s’apparente à tout ce qui vise à faire de la Science une nouvelle religion opposée à la Religion de Dieu, prétendant expliquer l’esprit humain, les origines de la vie et son devenir, et qui n’est en fin de compte qu’un tissu de mensonges.
Le véritable égarement de la Terre Plate n’est en réalité pas de croire en la terre plate, mais plutôt de croire que les hommes dans leur ensemble aient pu croire à une époque que la terre était plate, chose qui n’est en réalité ne s’est jamais produite. Les Lucifériens, ou Humanistes, ou adeptes des philosophies des Lumières, ou Franc-Maçons, ou rebelles ou traîtres à Dieu, ces noms désignant en réalité une même catégorie de personnes, se sont servis du mensonge de la terre plate et de l’évolution pour disqualifier la Religion, ce qu’ils ont réussi à faire avec les simples d’esprits que sont les gens qui ne suivent pas la Guidée de Dieu. Et, ils reprennent aujourd’hui la même stratégie, en se servant de leur pouvoir politique, académique, culturel, médiatique, technologique, et financier, pour promouvoir à nouveau la théorie de la terre plate au sein de la communauté des chercheurs de vérité, et ceci, afin qu’ils n’atteignent jamais la vérité. En créant la fausse théorie du complot que la terre serait en réalité plate, l’objectif n’est pas vraiment de convaincre un maximum de gens de ce mensonge, mais plutôt de mettre dans un même sac toutes les théories du complot, y compris celle de la terre plate, afin de les disqualifier toute en même temps. En réalité, ceux qui se laissent manipuler pour croire que la Religion a cautionné ou cautionne la théorie de la terre plate, sont exactement les mêmes que ceux qui se laissent manipuler par tous les mensonges de ce monde dominés par les Lucifériens, et qui tombent dans tous les panneaux. A ceux-la, je vous l’annonce, vos croyances s’effondreront un jour comme un château de cartes, et vos mauvais choix vous conduiront assurément à votre propre perte. Quant à ceux qui demeurent fidèle à Dieu et à ses Révélations, et qui sont sous la Guidée directe de Dieu, ceux-là seront sauvés par Dieu et seront gagnants à la fin, et leur croyance en la Révélation de Dieu s’avérera être vraie.
Vous avez l’illustration de la propagande puissante des Lucifériens à travers ce “documentaire” Netflix sur les partisans de la terre plate aujourd’hui. On voit bien dans ce documentaire, vu leur train de vie, que les meneurs de ce mouvement sont financés par les Lucifériens d’une façon ou d’une autre (cela peut être à travers Youtube ou par des dons occultes, ou autres moyens), et qu’ils ont été choisis pour leur stupidité flagrante. Le documentaire Netflix cherche délibérément à ridiculiser cette théorie et ces meneurs, et ils sont ridicules à juste titre, mais le vrai objectif, comme je vous ai expliqué est de mettre dans le même panier toutes les théories du complot, y compris celui du complot mondial Luciférien, qui pourtant est bel et bien réel et confirmé par le Coran. De nombreux chercheurs de vérité tombent dans le panneau, car ils sont biaisés dans leur démarche, et parce que ce n’est pas la vérité qu’ils cherchent vraiment, mais plutôt de se convaincre qu’ils la détiennent déjà, ils méritent donc pleinement d’être dupés et égarés par ces Lucifériens. Car le vrai chercheur de vérité sait que nul ne détient la vérité absolue, mais que pour se rapprocher toujours plus de la vérité, il faut être prêt à remettre en question ses propres fausses croyances établies.